Πέμπτη 8 Οκτωβρίου 2015

Yánis Varoufákis : "La nuit où Tsípras m'a dit : 'il est temps de se rendre'"


7/10/2015

Dans une interview à "l'Obs", l'ex ministre des Finances grec évoque l'échec de Syriza, les méthodes d'intimidation employées par la Troïka à leur égard et sa foi persistante en l'Europe.

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Yánis Varoufákis dans "l'Obs" en kiosque le jeudi 8 octobre ou dans l'espace abonnés ci-dessous. Extraits :

Sur Alexis Tsipras

Tsipras ne croit pas en la torture, mais il a lui-même été torturé, on l'a forcé à faire allégeance. Donc le peuple préfère quelqu'un dans son genre pour appliquer les mémorandums, plutôt qu'un conservateur qui s'y emploierait avec enthousiasme."

Sur l'Allemagne :

Croire qu'il y a un 'type' psychologique allemand, c'est le début du racisme. Je ne suis pas du tout d'accord avec Mélenchon sur ce point et je lui ai dit à la Fête de l'Huma. C'est une pensée faible, surtout. Car la zone euro a été construite non pas par un gouvernement allemand, mais par une coalition d'élites françaises, allemandes, grecques, et tous sont également responsables de sa désastreuse architecture."

 Sur le référendum de juillet :

Le référendum n'était pas fait pour être gagné, mais perdu, pour trouver une excuse à la soumission imminente. Je le pense vraiment. La nuit du référendum, quand ce majestueux 62 % pour le 'non' est arrivé, j'étais au septième ciel. Mais ce n'était pas le résultat que Tsipras souhaitait. C'était clairement écrit sur son visage. Alors cette nuit-là il m'a dit : il est temps de se rendre. Et je lui ai répondu : pas pour moi. C'était très amical. Très triste, avec beaucoup d'affection, d'amour même. (…) Il pensait que la Grèce pouvait être détruite si on continuait. Je ne partageais pas cet avis. Je suis parti."

Sur les Espagnols de Podemos :

Nous leur avons fait beaucoup de mal. Podemos est désormais très endommagé à cause de nous. Mais tout est lié : une des raisons pour lesquelles l'Europe officielle était absolument décidée à nous écraser, c'était la montée de Podemos. Les sociaux-démocrates en Allemagne et ailleurs craignaient notre succès. Si on avait réussi à faire repartir l'économie grecque, ils auraient fini comme le Pasok en Grèce, à 4 %. Donc ils devaient nous détruire, et ils l'ont fait."

Πηγή

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